Christophe Maé - La poupée

Publié le par Aline Trinh

Les yeux dans le vide, elle me regarde passer,
Dans le creux de ses rides, moi, j'ai trébuché

Ça me fait mal au bide, sa belle gueule cassée
Comme une étoile livide à deux doigts de tomber

Elle tire sur un mégot cent fois rallumé
Quand je lui tends la main à travers la fumée

Elle était si belle la poupée, elle que les anges avaient oubliée.
Si on avait un peu regardé, peut-être que l'hiver ne l'aurait pas brisée

Un pied dans le vide, elle a déménagée,
Elle perd son équilibre entre 2 larmes salées

Y a comme un goût acide qui hante ses baisers
Elle dit qu'elle est lucide, non, plus jamais se caser
Elle tire sur un mégot cent fois rallumé
Quand je lui tends la main à travers la fumée

Elle était si belle la poupée, elle que les anges avaient oubliée.
Si on avait un peu regardé, peut-être que l'hiver ne l'aurait pas brisée

Et ton cœur, en hiver, je le garde au chaud, en attendant le retour du soleil
Et si le mien passe l'hiver au chaud, sache que sur toi je veille

Elle était si belle la poupée, elle que les anges avaient oubliée.
Si on avait un peu regardé, peut-être que l'hiver ne l'aurait pas brisée
Elle était si belle la poupée, elle que les anges avaient oubliée.
Et si, et si on l'avait un peu regardé, peut-être que l'hiver ne l'aurait pas brisée,
Peut-être que l'hiver a déjà trop duré !

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